Alain Resnais

Né à Vannes en 1922 dans une famille bourgeoise, Alain Resnais est très tôt passionné par le cinéma. A 14 ans, il tourne ses premiers films avec une caméra 8 mm et s’inscrit en 1943 à l’IDHEC en section montage. Il commence sa carrière en tournant de nombreux courts-métrages comme Van Gogh en 1948 ou Guernica en 1950. Ses courts métrages, remarqués pour leur créativité, lui valent d'être encouragé par le producteur Anatole Dauman. Nuit et brouillard (1955), Toute la mémoire du monde (1956) ou Le chant du styrène (1957) témoignent de son ingéniosité et bien qu'il s'en défende, ses amis de la Nouvelle Vague, Truffaut ou Rivette, le considèrent déjà comme un maître.

Mais c’est son documentaire Nuit et brouillard (1955), sur les camps d’extermination nazis, qui le révèle au grand public.

Avec ses premiers longs métrages, Hiroshima, mon amour en 1959 et L'année dernière à Marienbad en 1960, il acquiert une renommée mondiale. Resnais sait s'entourer de scénaristes hors-pair : après Duras et Robbe-Grillet, il collabore avec Cayrol pour Muriel (1963), Semprun pour La Guerre est finie (1966), Sternberg pour Je t'aime, je t'aime (1968), David Mercer pour Providence (1977), Henri Laborit pour Mon Oncle d'Amérique (1978), Bernstein pour Mélo (1986).

En 1993, Smoking/No Smoking couronné de nombreux Césars, est co-écrit par Alain Resnais, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Il les retrouve en 1998 pour son seizième long métrage : On connaît la chanson qui a connu un grand succès public.

En 2003, il réalise une comédie musicale, Pas Sur La Bouche puis, en 2006, un autre film choral, Coeurs. Il signe en 2009 le film Les herbes folles sélectionné en compétition officielle à Cannes. Le film ne remporte pas la victoire, mais le réalisateur reçoit un prix exceptionnel du festival pour l'ensemble de sa carrière. D'abord marié avec Florence Malraux, la fille d'André Malraux, il partageait depuis la fin des années 80 la vie de Sabine Azéma, qu'il a épousée en 1998.