Michel Piccoli est né à Paris. Ses parents sont musiciens ; son père est violoniste et sa mère, pianiste. Au lendemain de la guerre, il décide de devenir comédien et fait de la figuration dans Sortilèges de Christian-Jaque, en 1945.
Sa rencontre avec Luis Buñuel marque le début d'une longue complicité, et l'acteur collaborera à 6 de ses films, dont Le journal d'une femme de chambre, Belle de jour et Le charme discret de la bourgeoisie.
Piccoli se lie avec Boris Vian, Jean-Paul Sartre et surtout la chanteuse Juliette Gréco qui deviendra sa femme en 1967, et partagera sa vie pendant 11 ans.
Les années 60 vont être pour l'acteur d'une grande richesse, et ponctuées de formidables rencontres professionnelles, notamment avec Jean-Luc Godard pour le mémorable Le Mépris, rôle qui l'impose définitivement, Costa-Gavras, Roger Vadim, Alain Resnais, Jacque Demy, Michel Deville ou encore Claude Sautet.
C'est en 1968 que le comédien rencontre l'italien Marco Ferreri, qui lui donne un rôle dans Dillinger est mort. Ensemble, ils tourneront également 6 films, dont le très controversé La grande Bouffe en 1973, qui fera scandale à Cannes.
Fin des années 70, Michel Piccoli prend quelques risques en multipliant les rôles antipathiques : père incestueux dans La fille prodigue, tyrannique dans La puritaine, mari brutal dans Une chambre en ville ou encore mari jaloux pour Péril en la demeure.
A chaque rôle, Michel Piccoli nous prouve toujours un peu plus sa capacité à exceller dans des registres très variés et en 1980, il se voit récompensé par le prix d'interprétation masculine du festival de Cannes pour Le saut dans le vide, toujours de son ami Marco Bellocchio.
Viennent les années 90 et encore des prestations de qualité. Parmi elles, citons Milou en Mai de Louis Malle, La belle noiseuse de Jacques Rivette, sélectionné à Cannes en 1991, Party de Manoel De Oliveira, Généalogie d'un crime de Raoul Ruiz, L'émigré de Youssef Chahine. Parallèlement aux rôles qu'il interprète, le comédien décide de passer de l'autre côté de la caméra : en 1991, il réalise un court-métrage pour l'œuvre politique collégiale Contre l'oubli. En 1994, il s'essaye à un second court avec Train de Nuit, dans lequel il joue aux côtés de Dominique Blanc.
En 1997, il tourne son 1er long-métrage, Alors Voilà, de nouveau avec Dominique Blanc. Ce film reçoit les éloges de la critique mais un accueil partagé de la part du public. On l'a vu revenir sur les planches avec Jalousie de Sacha Guitry et il a retrouvé Manoel de Oliveira pour Je rentre à la maison. En 2001, il signe son second film, La Plage Noire, adaptée d'un roman de François Maspero.
En 2007, il est membre du Jury des longs métrages du Festival de Cannes, présidé par Stephen Frears. Il retrouve la Croisette l'année suivante lors de la 40ème édition de la Quinzaine des réalisateurs. Le film dans lequel il apparaît, De la guerre, est sélectionné officiellement.
Lire la
suite