Depuis 20 ans, Youssou Ndour est sous le feu sous les projecteurs. Il est mondialement reconnu comme le représentant emblématique de la ''voix de l’Afrique''. Au point culminant de sa carrière, Youssou a décidé de composer Egypt, un album religieux dédié à une vision tolérante de l’Islam, enregistré au Caire avec l’orchestre de Fathy Salama.
C’est une période critique et un tournant dans la carrière de Youssou. Son courageux message musical a été chaleureusement accueilli dans les pays occidentaux, mais a créé de sérieuses polémiques dans son pays, le Sénégal.
Pendant plus de deux ans la réalisatrice Elizabeth Chai Vasarhelyi a suivi Youssou N'Dour à travers le monde, le filmant en concert, mais aussi dans des moments plus intimes avec sa famille et son entourage. I Bring What I Love est le recueil d’un voyage difficile. Youssou se doit d’assumer sa démarche. Il est une voix d’espoir, de tolérance.
Au printemps 2011, la vie politique du Sénégal s'est vue menacée lorsque le président Abdoulaye Wade a pris la décision de réviser la Constitution, afin de pouvoir se présenter à nouveau pour un troisième mandat. Des jeunes artistes sénégalais se sont révoltés d'une même voix contre cet acte arbitraire et pour protéger la démocratie sénégalaise, l'un des systèmes le plus ancien et le plus stable d'Afrique. Dans ce pays où 70% de la population est âgée de moins de 30 ans, le mouvement "Y'en a marre" s'est répandu comme une trainée de poudre parmi les citoyens.