Je préfère rigoler. Devant les mines compatissantes, je réponds depuis trente ans : ''Je n'ai pas de père, mais je m'en fiche, c'est comme ça. J'ai une photo.'' J'ai aussi deux soeurs, et une mère italienne... mais attention... interdit de parler de ''lui'' devant ''elle''... Ça déclencherait une éruption volcanique. Car le volcan, il paraît, n'est pas encore éteint. Je crois que c'est un peu à cause de ma figure. La même que lui. Quand ils me voient rigoler, dans la famille, ils disent : ''C'est son portrait craché.'' Et ma mère est à la fois triste et fière. Elle est fière parce que je suis blonde comme lui, alors qu'ils sont tous bruns. Mais moi je préférerais être comme eux. C'est pour ça, que je fais des conneries comme les mecs, pour leur ressembler, pour être plus italienne qu'eux. Des conneries d'artiste, comme dit mon parrain. Je suis sa préférée. Et lui aussi, c'est mon préféré. Mais j'aimerais bien le voir en vrai, le type de la photo, un jour, quand même. Seulement il paraît qu'il est dangereux. Qu'il est fou...
Année 1932. Max, 10 ans, est réveillé par un avion qui attérit à côté sa maison, il ne se doute pas que sa rencontre avec Antoine, le pilote ne va pas seulement l'ouvrir à la beauté de ce monde, mais le suivra également de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au geôles du Chili de Pinochet.
Dans les années 70, une jeune fille de 19 ans, rebelle à la vie bourgeoise que mènent ses parents, tombe amoureuse d'un beau ténébreux, son ''prince'' venu de nulle part, un bandit. Après que ce dernier a commis un hold-up entraînant mort d'hommes, elle choisit de le suivre dans sa cavale, pour le meilleur et pour le pire.
Sélection officielle - Un certain regard - Festival de Cannes 2004.